Entre Auvergne et Languedoc-Roussillon

Le chemin de Stevenson génère près de trois millions d’euros de retombées économiques

 

Espaces naturels n°35 - juillet 2011

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Chiffres issus d’une étude confiée au cabinet Traces

 

Les espaces naturels génèrent des retombées économiques. Une étude menée par l’association « Sur le chemin de Stevenson1 » met en lumière l’impact de ce parcours.

Les espaces naturels génèrent des retombées économiques au-delà de leur propre périmètre. Mais combien, comment, où, et qui en profite ?
Une étude nous éclaire. Destinée à connaître l’impact économique du sentier de Stevenson, lequel court sur 250 km entre le Puy en Velay et Alès, elle montre que le randonneur type est un Français de cinquante-trois ans. Qu’il marche entre mai et septembre, pendant neuf jours et choisit la demi-pension. Voilà pour le public cible.

L’étude. 287 randonneurs ont été interrogés entre avril et octobre 2010 et 465 voyageurs ont renseigné le carnet de dépenses journalières. Cinq éco-compteurs ont été placés le long du trajet avec l’aide des comités de la randonnée pédestre, dont un par le Parc national des Cévennes et deux par le conseil général du Gard. Dix-sept hébergeurs ont noté chaque soir leurs nuitées totales et les nuitées spécifiques aux randonneurs Stevenson. Les tour-opérateurs, agences réceptives et la Fédération française de randonnée pédestre ont communiqué leurs volumes de vente.

Attractivité du chemin. Le Stevenson est pour 95 % des randonneurs le motif principal de leur venue dans la région. La plupart ont connu le sentier par le bouche à oreille (56,4 %). 80 % ne seraient pas venus en séjour sans sa présence. Plus de la moitié des randonneurs découvrent la région à l’occasion de cette itinérance.
Ils sont, au total, 6 140 à fréquenter l’itinéraire pour 59 000 nuitées.

Hébergements et restaurants. L’étude montre que 97 % des randonneurs ont eu recours à un hébergement marchand. Les retombées représentent 2,9 millions d’euros répartis sur l’ensemble des secteurs traversés pendant la période. À noter : deux tiers de ces nuitées sont réalisées en demi-pension.
Hors formule liée à un hébergement, 68 % des randonneurs ont consommé au sein des restaurants. Ces consommateurs ont dépensé en moyenne 17,2 e par repas. Au total 9 962 repas ont été pris pour une dépense totale de 175 477 e.

Retombées sur les commerces. 94 % des randonneurs ont réalisé des dépenses au sein des commerces pour 66 e en moyenne. Au total, ces dépenses s’élèvent à 382 000 e. Elles se répartissent pour 180 000 e en achat courants (alimentation, presse, pharmacie…), 86 900 e en produits locaux (souvenirs, produits du terroir) et 11 000 e sur d’autres formes d’achats.
Cafés et bars. 80 % des randonneurs ont consommé au sein des cafés et bars situés sur le parcours. Le nombre moyen des consommations est d’un peu plus de 6, pour une
dépense moyenne de 3,5 e par consommation, et un total de 30 401 boissons.

Entreprises locales de transport. 46 % des randonneurs ont eu des frais de transport au cours de leur randonnée, dont 25 % pour le seul transport des bagages2. Ces dépenses représentent un total de 141 774 e.

Autres retombées. 39 650 e de dépenses diverses sont réalisées auprès d’autres types de prestataires (loisirs, agences, visites…).
La randonnée itinérante est une pratique touristique ancienne qui reste néanmoins peu étudiée. L’enquête, conduite par l’association Sur le chemin de Robert Louis Stevenson dans le cadre de sa stratégie de développement, pose quelques chiffres fiables.

En savoir plus : asso.stevenson@gmail.com

1. Lauréat des trophées du tourisme responsable 2010, décernés par voyages-sncf.com • 2. Les taxis locaux proposent un service de transport de bagages entre deux étapes du parcours. Cette possibilité de voyager léger est un atout du séjour.